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Histoire de la mémoire traumatique

créé par La Rédaction du site - Dernière modification le 03/08/2023


CONSÉQUENCES A LONG TERME

DES TRAUMATISMES DE L’ENFANCE PRÉCOCE

par

le Docteur Maurice GREEN, psychiatre, NYC, USA

 

 

 Ce document appartient au centre de documentation du CAVACS.
Il nous a été impossible de joindre le Docteur Isabelle BOUGUENNEC afin de lui signaler la mise à disposition du public de ce document. Le lecteur devra en tenir compte.
On peut en citer des passages en ajoutant aux notes : © droits réservés

 

Ce document a été publié à New York en 1992. Nous n’avons pas pu avoir d’autres précisions.

Vous noterez qu’une lecture attentive nous dévoile des démonstrations sur les conséquences des traumatismes précoces qui seront reprises par de nombreux auteurs francophones qui ne citent jamais ces sources...

On notera également que très peu de recherches et d’observations ont été publiées depuis, sauf à reprendre des contenus déjà connus depuis Janet...

 

 M. Green est né le 28 octobre 1922 à Chicago, de parents russes. Son père était pharmacien.

Il fait ses études de médecine, puis de pédiatrie, puis de psychiatrie avec Lionel Blester et l'équipe de l’Institut de psychanalyse de Chicago.

Capitaine dans l'US Army de 1945 à 1947.

En 1951, il suit le programme universitaire de la Cornell Medical Scool.

Maurice Green commence à enseigner la pédopsychiatrie à Columbia Presbyterian Medical Center et au Roosevelt Hospital.

Maurice Green enseigne toujours au Roosevelt Hospital et est professeur de psychiatrie clinique à l'université de New York depuis 1962, option pédopsychiatrie.

Le Dr green a publié plusieurs livres et de très nombreux articles en psychiatrie de l'enfant, adolescent et adulte. Une autre discipline le passionne qui est la psycho-neuro-endocrinologie.

 

Traduction : Docteur Isabelle BOUGUENNEC, psychiatre - psychanalyste,

Paris, France

 

RÉSUMÉ

Une brève revue de la littérature sur la relation du traumatisme et de ses effets associés et des aspects cognitifs, de la conduite et de l’estime de soi et des relations inter-personnelles vous est présentée là. Le travail de Dan STERN et des autres sur l’interaction mère-nourrisson sera parcouru en mettant l’accent sur la durée relative de l’impact des différentes sortes de traumatismes sur ces processus inter-personnels du développement. La notion de dissociation sera interrogée ; et ensuite sera discutée dans son rapport avec la formation du symptôme et de la personnalité multiple.

La vulnérabilité biologique à la suggestion, à l’hypnose, à la dissociation et au phénomène hystérique sera discutée en relation aux théories du tempérament. On conclura par une discussion du syndrome post-traumatique et des séquelles à long terme dans une perspective de dynamique du développement.

CONSÉQUENCES A LONG TERME

DES TRAUMATISMES PRÉCOCES DE L’ENFANCE

Docteur Maurice GREEN, psychiatre, NYC, USA

 

Les conséquences à long terme des traumatismes précoces de l’enfance sont très difficiles à prédire et dépendent d’un grand nombre de variables. Ces variables comprennent la nature, la durée, l’intensité et la signification d’un traumatisme donné ; le nombre de fois et la fréquence à laquelle les traumatismes surviennent ; et l’âge, l’état de santé préexistant, le tempérament et la constitution de la victime. Cela inclura aussi le degré de bénignité, de guérison, d’événement indifférents ou nuisibles, les maladies, les accidents ou les pertes qui ont précédé ou suivi le ou les traumatismes.

Des traumatismes sévères et répétés peuvent conduire à une anxiété d’ordre phobique et à des attaques de panique. Cela peut être si invalidant que des personnes de ce genre peuvent être empêchées de travailler, de poursuivre leurs études, ou même de quitter leur domicile.

Voici ce que Stella CHESS-STATES (1992) nous dit de la contribution que le traumatisme précoce de l’enfance apporte au conflit adulte : " Les différences de style de réactivité à l’âge adulte sont souvent une cause plus puissante de dissonances inter-personnelles que ne l’étaient les traumatismes infantiles ".

Elle et son mari, Alex THOMAS, ont suivi le même groupe d’enfants pendant vingt-cinq ans. Ils ont trouvé que les enfants qui montraient une conduite " difficile " dans l’après-coup et indépendante du traumatisme, étaient les plus menacés.

Pour HERTZIG (1983) " L’enfant difficile ... est simultanément irrégulier dans le fonctionnement biologique, se replie devant des situations nouvelles, a tendance à des expressions d’humeur négatives et intenses et n’est pas adaptable, ou lentement adaptable. Cet enfant est à haut risque pour le développement futur d’une maladie psychiatrique. Par ailleurs, les études sur les enfants atteints de blessures cérébrales ne montrent pas de corrélation dans l’après-coup entre les données neurologiques et les problèmes psychiatriques dans les années qui précèdent. L’enfant " difficile " encourt statistiquement les mêmes risques avec ou sans problèmes neurologiques. Cependant, il y a plus d’enfants " difficiles " dans le groupe des enfants à problèmes neurologiques.