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Je suis victime d'une agression sexuelle

 

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Toute forme de contact sexuel non désiré constitue une agression sexuelle. Cela peut aller du simple contact, d'un baiser forcé jusqu'au viol. La loi distingue deux formes d'agression sexuelle : Le viol et l'atteinte à l'intégrité sexuelle.

On parle de viol pour toute forme de pénétration sexuelle commis sans consentement, par quelques moyens que ce soit. Il peut être question de viol au sein d'un couple. Lorsqu'une personne est forcée à réaliser des actes sexuels autres qu'une pénétration, on parle d'agression sexuelle. Les remarques à caractère sexuel ne tombent, par contre, pas dans cette catégorie. Toute forme d'atteinte sexuelle est grave et punissables. Bien que les victimes se sentent souvent coupable, la responsabilité incombe d'abord à l'auteur des faits. La soi-disant provocation est un mythe. Même si vous étiez sous influence, même si vous ne vous êtes pas défendu.e ou que vous n'avez rien dit, même si vous avez flirté, quelle que soit votre tenue vestimentaire, tant que vous ne signifiez pas explicitement votre consentement, il s'agit d'un viol. Nul.le ne mérite d'être violenté.e. Nul.le ne le souhaite.

Si vous avez été victime d'abus sexuels, cela signifique que votre absence de consentement n'a pas été respectée. La différence entre un contact sexuel voulu et non voulu se situe précisément au niveau de ce consentement. Souvent, les victimes ne parviennent pas à dire clairement "Non!", par peur de subir des violences ou une pression morale. Parfois, le corps lui même dit non, en se paralysant. En dessous de 15 ans, vous ne pouvez pas consentir à avoir des contacts sexuels, ceux-ci sont punissables, que vous le vouliez ou non. Il n'est pas évident de parler d'agression. Certaines victimes n'en sont pas capables ou n'osent pas. Elles ont peur de l'agresseur, craignent qu'on ne les croient pas, ou sont confrontés à d'énormes sentiments de culpabilité ou de honte. Cela peut prendre des années pour qu'une victime révèle une agression subie. Toutefois, il est primordial de se confier à quelqu'un et d'en parler immédiatement. En parlant à votre meilleur ami ou à un membre de votre famille, vous faites déjà un immense pas en avant. Vous pouvez aussi contacter anonymement une ligne téléphonique d'écoute.

La première chose que l'on se dit est : " Personne ne doit jamais le savoir". En tant que victime, vous éprouvez des réactions émotionnelles et physiques intenses après un viol ou une agression. La plupart du temps, la victime fait de son mieux pour se comporter normalement et pour oublier le tout. Il est tout à fait compréhensible qu'en tant que victime, vous ayez peur de revivre cette expérience. Vous préférez chasser de votre esprit toues les images de ce moment. Sachez cependant, que vous taire ne vous aidera pas, cela peut même aggraver la situation : étouffer ces sentiments est contreproductif et vous amène justement à revivre cette expérience encore et encore.

Les victimes perdent souvent prise sur leur vie quotidienne et se sentent désarmées. Elles perdent aussi confiance en elles et envers les autres. Le traumatisme peut ressurgir plusieurs années après, même si le lien avec le viol n'est pas toujours établi. Les conséquences d'une agression sexuelle peuvent être tellement dramatiques qu'il est d'autant plus important d'en parler et/ou de faire une déclaration à la police. La révélation du délit est nécessaire afin de pouvoir aller de l'avant. Cela permet à la victime de mieux comprendre sa réaction au trauma ainsi qu'aux conséquences qui en découlent. Si vous souhaitez faire une déclaration, il est important de prendre contact avec la police le plus rapidement possible après les faits. Vous pouvez également vous adresser au service des urgences d'un hôpital ou à votre médecin traitant. Ils peuvent faire intervenir la police pour vous, si vous le souhaitez. Même des années après les faits, il peut être judicieux, pour vous ou d'éventuelles autres victimes, de faire une déclaration. Si vous décidez de faire une déposition, faites-vous accompagner. Les services de police disposent, en principe, de collaborateurs formés qui vous accueilleront avec bienveillance. Si vous préférez être reçu.e par un fonctionnaire de police du même sexe que vous, vous pouvez en faire la demande ; elle sera respectée, dans la mesure du possible. La présence d'une personne de confiance de votre choix peut aussi vous rassurer. Si vous préférez, vous pouvez également demander à quelqu'un de l'assistance de vous accompagner. Certains commissariats de grandes villes disposent d'un service psychologique qui prépare la victime. Renseignez vous au préalable.

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