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Une brève histoire du féminisme

créé par La Rédaction du site - Dernière modification le 03/08/2023


Le mouvement féministe français n’a rien de nouveau puisqu’il vient d’un héritage militant mené par les femmes depuis le 17e siècle. Tout au long de l’Histoire, les femmes ont lutté pour leurs droits : droits sociaux – travail, vote, IVG, le corps et l’intime ; des revendications présentées comme récentes comme la non-mixité ou l’écriture inclusive avaient déjà cours au 17e ! Cette lutte faite de victoires et de défaites, d’avancées et de recul sur l’égalité hommes-femmes ne cesse de faire couler de l’encre depuis les années 1970, lorsque les choses commencent à vraiment changer avec les premières femmes enseignantes à l’Université.

 

À partir de cette période, la contraception, le droit à l’avortement, le tabou des règles, la ménopause, le plaisir (notamment le clitoris), les poils, ou encore l’injonction vestimentaire, etc. prennent place dans les débats. L’endométriose, une maladie qui atteint 180 millions de femmes dans le monde, qui peut générer de fortes douleurs, voire une stérilité, a été découverte en 1860, oubliée, puis re découverte en 2010. Les violences sur les femmes, notamment les violences sexuelles ont pour leur part mis très longtemps à être reconnues et judiciarisées. D’abord parce que l’homme avait tout pouvoir sur femmes et enfants, mais aussi parce que le viol conjugal était légal, faisant partie des « affaires privées » dans lequel l’État ne mettait pas son nez. C’est seulement au XXe siècle que le viol est défini en tant que crime punissable, avec la loi de 1980. En continuant la lutte, les féministes s’aperçoivent alors avec effroi du grand nombre de violences sexuelles sur mineur.e.s et les dénoncent avec ardeur, faisant peu à peu vaciller les mentalités...mais les choses avancent lentement. Le vieux système patriarcal est tenace, les constructions sociales solidement ancrées dans la loi du silence et la culture du viol. Aujourd’hui, la parole des victimes se libère de plus en plus grâce aux réseaux sociaux, aux mouvements comme #MeToo, aux divers scandales comme celui des prêtres pédophiles dans l’Église catholique, aux dénonciations diverses médiatisées...mais le chemin à parcourir est encore long.



Comme on a pu le voir, le rapport de la CIIVISE montre que l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants sont associés à la mise en cause des mères. Elles sont exposées au risque d’être accusées de manipuler l’enfant, de vouloir l'éloigner du père. Si bien que, trop souvent, l’enfant sera confié à celui qui l’a violenté.
Le Juge Edouard Durand, Vice-Président de la CIIVISE affirme que “défendre la mère, c’est protéger l’enfant !”
Bien sûr le lien organique existe de la mère à l’enfant, de la femme à l’enfant. Protéger la mère c’est aussi protéger la femme. C’est pourquoi les luttes féministes sont un préalable essentiel dans la protection de l'enfance.
Le texte de l’anthropologue Laura, dont je vais lire un résumé, retrace une courte histoire du féminisme. Vous verrez que le féminisme n’est pas un phénomène récent. Dès le XVIIe siècle déjà les femmes portaient leurs doléances aux portes du pouvoir.
Le viol de l’enfant, le viol de la femme sont les marques d’une domination qui marque nos cultures.