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Le Syndrome d'aliénation parentale

SAP

créé par La Rédaction du site - Dernière modification le 02/08/2023


Ce qui n’est jamais dit par les promoteurs du syndrome d’aliénation parentale

 

L’adoption de ce concept dans les tribunaux américains sans autre questionnement sur sa pertinence ou sa validité a en effet généré de nombreuses erreurs diagnostiques avec pour conséquences des solutions aux effets parfois dramatiques pour les enfants allant jusqu’au suicide et mort de certains d’entre eux. Un article du Newsweek (Sarah Childress, « Fighting Over the Kids », 2007 ) cite une recherche faite en 2004 par le professeur Jay Silverman de l’université de Harvard qui confirme que 54 % des dossiers de garde qui impliquaient de la violence documentée ont vu la garde des enfants confiée à l’agresseur et que l’aliénation parentale était plaidée par ce dernier dans presque tous les dossiers. Dans ce même article, Richard Ducote, avocat à Pittsburgh, affirme que « l’aliénation parentale est devenue un cancer dans les tribunaux de la famille ». Dans un article du The Huffington Post daté du 20 janvier 2011, Joan Dawson, titulaire d’une maîtrise en santé publique, fait part d’un cas récent où une mère, refusant de confier son bébé de neuf mois à son père car ce dernier avait menacé de le tuer, et demandant des visites supervisées, fut accusée par son conjoint et soupçonnée par le juge de faire une aliénation parentale. Dès le premier jour de garde accordé par le tribunal, le père disparut avec l’enfant, et les deux furent retrouvés morts dix jours plus tard. Dans d’autres cas, ce fut le conjoint dit « aliénant » qui fut tué avec son enfant dès les premiers jours d’hébergement accordés par décision judiciaire. C’est en raison de ces situations que le guide révisé en 2006 du Conseil national des juges aux tribunaux de la famille (National Council of Juvenil and Family Court of Judges) des États-Unis a inclus un énoncé qui dénonce le SAP comme de la junk science, c’est-à-dire une « science de comptoir », et plusieurs États ont adopté des législations pour éliminer l’utilisation de ce type de défense dans les litiges de garde. La calamiteuse expérience américaine n’a guère servi de leçon et la théorie de Gardner continue à être promue en l’état, non seulement par des parents, mais aussi par des avocats, des experts près des tribunaux ou des thérapeutes, des médiateurs, voire des travailleurs sociaux. Et bien que des chercheurs, spécialistes en sciences sociales et connus internationalement, aient démontré que le SAP et/ou aliénation parentale, ne repose encore sur aucune assise scientifique démontrée et indiscutable, il est promu en Europe, et particulièrement en France, Belgique ou Allemagne depuis ces dernières années.

 

Inclusion du SAP dans les nosographies internationales

 

Malgré le lobby acharné de certains et faute de preuves scientifiques suffisantes, les chercheurs connus comme références internationales en tant que spécialistes des conséquences du divorce sur les enfants, expliquent point par point les raisons de leur refus d’inclusion de l’aliénation parentale dans le futur DSM ( Diagnostic and Statistic Manuel).

Rapport sur le SAP
L’Association Américaine de Psychologie s’est également opposée en octobre 2011 à cette inclusion arguant que le « l’aliénation parentale n’a pratiquement pas de fondement dans la littérature scientifique ».

Proscription du SAP

Le ministère des Familles de l’Enfance et des Droits des Femmes avait alors annoncé la prochaine publication d’une fiche sur le site du ministère de la Justice, visant à proscrire l’utilisation du concept idéologique dénommé « Syndrome d’Aliénation Parentale » (SAP) ou « Aliénation Parentale » (AP). C’est fait aujourd’hui. Cette mesure était indispensable car depuis une dizaine d’années, de nombreux spécialistes de l’enfance et du psycho-traumatisme n’ont eu de cesse d’en dénoncer la dangerosité au regard de la protection des enfants. Ils déplorent également son introduction abusive dans les milieux de la justice par le biais de son enseignement dans certaines formations de professionnels et en particulier à l’École Nationale de la Magistrature.

Annonce sur le site du Ministère de la Justice :

C’est dans le contexte du 5ème plan de mobilisation et de lutte contre les violences faites aux femmes (2017-2019) que le ministère publie le bilan du 4ème plan de Prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes (2014-2016). Ce bilan, au niveau de l’Axe D, l’objectif 19 intitulé « Protéger les mères et leurs enfants dans l’exercice de l’autorité parentale pendant et après la séparation », contient l’annonce de cette proscription de la manière suivante :
P 42 : Action 58 : Informer sur le caractère médicalement infondé du « syndrome d’aliénation parentale »
« Dans les cas de violences conjugales ou de violences faites aux enfants, l’allégation du « syndrome d’aliénation parentale » soulève de réelles difficultés. Elle conduit à décrédibiliser la parole de la mère, exceptionnellement du père ou de l’enfant, et par conséquent à en nier le statut de victime en inversant les responsabilités. Or, aucune autorité scientifique n’a jamais reconnu un tel « syndrome » et le consensus scientifique souligne le manque de fiabilité de cette notion. Il n’est reconnu ni par le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM5) ouvrage de référence de l’association américaine de psychiatrie (APA), ni par la classification internationale des maladies publiée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La recherche démontre que les fausses allégations de maltraitance ou de négligences sur les enfants sont marginales.
C’est pourquoi une communication visant à proscrire l’utilisation de ce concept sera réalisée, via la publication d’une fiche sur ce sujet, sur le site du ministère de la Justice. »

Mais depuis, le SAP a été largement remplacé par le Syndrome de Münchausen par procuration. On constate une véritblae épidémie qui se répand chez les mères qui ont le courage de dévolier des faits d'inceste commis sur leur enfant. Or ce syndrome relève de la psychiatrie et de la ciriminologie, si bien que les sanctions qui frappe ces « mères courage » est pire qu'avant, traitées comme des terroristes...