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Le viol de nos jours

créé par Manon Kaddour-Lantheaume - Dernière modification le 23/04/2024


Violences sexuelles au sein des écoles primaires : 


Les enfants victimes de leurs camarades en école primaire. Les établissements qui ne font rien.
L'article de Sarah Brethes et Mathilde Goanec pour Mediapart, intitulé "Violences sexuelles entre enfants à l’école : le grand aveuglement", plonge dans un sujet souvent négligé et pourtant crucial : les violences sexuelles entre enfants au sein des écoles. Les autrices mettent en lumière le silence qui entoure cette réalité alarmante et les graves répercussions qu'elle a sur les victimes, qui souvent souffrent en silence, sans soutien ni recours.
En explorant les multiples facettes de ce phénomène, les autrices révèlent les lacunes dans les politiques éducatives et les pratiques institutionnelles actuelles, qui souvent sous-estiment ou ignorent complètement ces situations. Cette négligence contribue à perpétuer le cycle de victimisation et empêche les enfants de recevoir l'aide et le soutien dont ils ont désespérément besoin.


L'article appelle à une prise de conscience urgente et à des mesures concrètes pour aborder ce problème de front. Cela comprend des programmes de sensibilisation et de prévention adaptés à chaque tranche d'âge, ainsi que des formations pour le personnel éducatif afin de reconnaître, signaler et traiter efficacement les cas de violences sexuelles entre enfants.


En résumé, l'article souligne la nécessité impérieuse d'aborder ouvertement ce sujet tabou, de reconnaître son ampleur et de mettre en place des mesures proactives pour protéger les enfants et garantir leur sécurité émotionnelle et physique au sein de l'environnement scolaire.


L’histoire du viol :


L'article d'Anne Chemin, "Le viol, un crime de l'intimité longtemps impensé", explore l'évolution de la perception sociale du viol à travers l'histoire, mettant en lumière les différentes périodes qui ont façonné notre compréhension de ce crime odieux.


Antiquité et Moyen âge :


Dans les sociétés anciennes, le viol était souvent considéré comme un acte de domination masculine sur les femmes, mais il n'était pas toujours reconnu comme un crime contre la personne. Au Moyen  ge, le viol était souvent associé à des notions de propriété et de contrôle sur le corps féminin, mais la protection légale des femmes violées était inexistante. De plus, le viol sur les femmes mariées étaient le plus fréquent. Pourquoi ? Pour déshonorer son marie. Concernant les jeunes enfants, les adolescentes et jeunes femmes de campagne, cela n’avait aucune importance des violences sexuelles qu’elles subissaient.


Renaissance et Époque Moderne :


Avec l'avènement de la Renaissance, le viol est devenu un enjeu plus complexe, car la société commençait à reconnaître les droits individuels et la dignité humaine. Cependant, les normes sociales et les préjugés continuaient de minimiser la gravité du viol, en particulier si la victime était considérée comme socialement inférieure. 


XIXe et XXe siècles :


Au cours du XIXe siècle, les mouvements féministes ont commencé à remettre en question les normes sociales entourant le viol, plaidant pour une reconnaissance du consentement et de l'autonomie sexuelle des femmes. Cependant, même au XXe siècle, le viol restait souvent dissimulé ou minimisé, en partie en raison de la stigmatisation sociale et de l'impunité des agresseurs. Mais surtout en considérant que si la victime n’était pas consentante, elle se serait d’autant plus défendu.


Évolution récente :


Au cours des dernières décennies, la sensibilisation accrue aux questions de violence sexuelle, ainsi que les mouvements #MeToo et #BalanceTonPorc, ont contribué à une prise de conscience plus large du problème du viol et à une remise en question des normes culturelles et juridiques entourant ce crime. Cependant, malgré ces progrès, le viol demeure encore largement sous-déclaré et peu poursuivi en justice, notamment en raison de la persistance de préjugés et de stéréotypes de genre.


En résumé, l'article illustre comment la perception du viol a évolué au fil du temps, passant d'une minimisation ou d'une normalisation de la violence sexuelle à une reconnaissance croissante de sa gravité et de son impact sur les victimes. Cependant, il souligne également les défis persistants dans la lutte contre le viol et la nécessité continue de promouvoir l'égalité de genre et de protéger les droits des survivant.e.s.

Le gouvernement et les préconisations de la CIIVISE 1 : 


L'article de Hugo Lemonier critique la réponse du gouvernement français aux recommandations de la Commission sur les abus sexuels dans l'Église concernant l'inceste. Lemonier estime que le gouvernement n'a pas pris des mesures suffisantes pour lutter contre ce problème sérieux. Il souligne le manque de soutien aux victimes, de formation pour les professionnels et de politiques de prévention efficaces. Lemonier appelle à une action plus forte du gouvernement pour protéger les victimes et prévenir de nouveaux cas d'inceste.  Cependant, il est important de souligné une avancée positive récente, celle du retrait systématique de l’autorité parentale en cas de condamnation d’un parent pour violences sexuelles incestueuses, ceci étant acté depuis le 18 mars 2024. 

 

Entretien avec Bruno Clavier, sur sa prise de conscience des violences sexuelles et des amnésies traumatiques en lien avec la psychanalyse. 

 

Sources : 

Violences sexuelles entre enfants à l’école : le grand aveuglement | Mediapart
Le viol, un crime de l’intimité longtemps impensé (lemonde.fr)
Inceste : l’enfumage du gouvernement sur les préconisations de la Ciivise | Mediapart
L’épidémie d’inceste en France (Entretien avec Bruno Clavier) (youtube.com)