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Déclarations polémiques sur CNews à propos de l'avortement

créé par Celia Barberán - Dernière modification le 29/02/2024


Dimanche dernier, 25 février 2024, dans l'émission religieuse "A la recherche d'un esprit", l'avortement a fait l'objet d'un débat, au cours duquel il a été affirmé que l'avortement était « la plus grande cause de mortalité dans le monde ».
 
Après ces propos controversés, la chaîne CNews présente ses excuses et explique qu'il s'agit d'une erreur technique, car ces commentaires dénigrants sur l'avortement devaient être supprimés lors du montage de l'émission.

Dans les déclarations faites au cours de l'émission, l'avortement a été comparé aux décès liés au cancer ou le tabac. 

Loi sur l'avortement

Ce fait remet en question l'urgence et l'importance d'inclure la loi sur l'avortement dans le cadre constitutionnel. En France, le droit à l'avortement existe depuis 1975 grâce à la loi promue par Simone Veil. 

Le fait d'être contre cette loi pourrait être lié à la misogynie, car elle ne prend pas en compte les facteurs qui poussent les femmes à emprunter cette voie, par exemple, elle ne prend pas en compte les cas des femmes qui ont été violées ou même des filles mineures qui ont été violées et qui sont tombées enceintes. 
Pour tant, il devrait s'agir d'un droit universel, puisque 47 000 femmes meurent chaque année dans le monde des conséquences d'un avortement clandestin.

Événement historique

Le Sénat français a approuvé mercredi l'inscription du droit à l'avortement dans la Constitution, devenant ainsi le premier pays à adopter cette mesure. Par 267 voix pour et 50 contre, le Sénat a approuvé le texte voté par l'Assemblée nationale le 30 janvier.

Hier, 28 février 2024, le Sénat a approuvé la proposition de loi visant à inscrire à l'article 34 de la Constitution la liberté des femmes à recourir à l'avortement. Lundi prochain, le 4 mars, il sera formalisé au Congrès.

Il s'agit d'un grand pas en avant dans la lutte pour les droits des femmes, car la Constitution protège la liberté de choix des femmes sur leur propre corps, garantissant ainsi que ce droit ne sera pas remis en question à l'avenir.  On peut dire qu'il s'agit d'une étape historique pour le pays, qui devient la première nation à protéger l'interruption de grossesse au niveau constitutionnel.

Sources

CNews présente ses excuses pour avoir assimilé l’IVG à une « cause de mortalité » - Mediapart 

L’inscription de l’IVG dans la Constitution franchit une nouvelle étape après un vote historique au Sénat - Le Monde